Synopsis
Chansons
En français (karaoke)
yasashisa ni tsutsumareta nara (enveloppé de tendresse)
Commentaire de Miyazaki
Il me semble qu’au Japon, ce qui manque le plus dans les adaptations de littérature jeunesse au
cinéma, c’est ce sentiment confus, propre à l’adolescence, comme une impression de ne pas pouvoir
garder le contrôle sur soi-même. C’était une dimension absente du roman initial, et j’estimais que sans
elle, la fin serait insipide. Il s’agissait donc d’introduire cet élément dans la réalisation.
J’étais confiant dans le fait que j’allais trouver des solutions. Ce qui m’a davantage posé problème,
c’était de comprendre comment il pouvait bien être possible de voler sur un balai. Alors je me suis
demandé si c’était le balai qui était doté d’une capacité de lévitation, ou le personnage, et c’est ce qui
m’a préoccupé en dessinant. Une fois que j’ai trouvé une explication satisfaisante à mes yeux, il n’y a
plus eu aucun problème par la suite pour faire voler ce balai.
De plus, pour ce qui est du cadre du film, j’avais pu visiter divers endroits jusqu’alors, et je me suis dit
qu’il me suffirait d’en mêler des éléments ça et là. Dans une idée un peu facétieuse, j’ai donc placé
l’hôtel de ville de Stockholm au milieu de rues italiennes et ajouté les pentes de San Francisco, mais
en les bordant de chaque côté avec Paris. J’ai donc commis ce mélange, assez sûr de moi, et en riant à
l’idée que le spectateur se demanderait dans quel pays ces lieux pourraient bien se trouver.
Et de même pour le contexte historique, j’ai imaginé un monde où la Seconde Guerre mondiale ne
serait pas produite. A ce moment-là, j’ai eu le pressentiment que tout cela pourrait donner un mélange
plaisant. Voilà donc comment a été conçu l’univers de Kiki la petite sorcière.